Education financière : les Européens à la traîne, au grand dam des banques

Si 52% des Français déclarent s’intéresser à l’actualité et aux sujets financiers, ils ne sont que 20% à considérer avoir de bonnes connaissances financières, selon une étude réalisée par la Banque de France en 2020. Le même paradoxe s’observe partout en Europe : malgré un intérêt marqué pour la finance, les Européens s’abstiennent d’investir, faute de connaissances financières suffisantes. Ils ne se sentent tout simplement pas suffisamment armés pour faire les bons choix d’investissement. Résultat ? Les rares à investir le font sur des valeurs sûres : immobilier et fonds euros. Si en période de croissance économique, ce conservatisme ne posait pas de problème, dans un contexte bien plus incertain où les taux d’intérêt sont bas, il en va de la rentabilité des institutions bancaires. A cet égard, agir en faveur de l’éducation financière n’est plus un « nice to have », mais est devenu une urgence.

Education financière : un enjeu majeur…

L’OCDE définit l’éducation financière comme une « combinaison de conscience financière, de connaissance, d’habileté, d’attitudes et comportements nécessaires pour prendre les bonnes décisions financières et finalement arriver à un bien-être financier individuel apprécié par la personne elle-même ». Bien que les mécanismes financiers fassent partie intégrante de nos vies, peu d’Européens sont capables de décrire les effets de l’inflation sur leur portefeuille et encore moins de calculer des taux d’intérêt. Difficile dans ce contexte de s’emparer de notions plus complexes telles que la relation entre risque et rendement, ou la diversification des risques… Au-delà du frein que cela représente pour l’investissement, ce manque d’éducation financière a des impacts concrets sur la gestion des finances personnelles (l’endettement personnel) et sur l’économie au sens large. Un chef d’entreprise malavisé prendra de moins bonnes décisions pour son business que celui qui dispose d’une solide culture financière… Or, des décisions de gestion peu inspirées peuvent peser lourd sur de petites structures.

… et un problème ancien

Ce manque de culture financière ne date pas d’hier. Dès 2005, l’OCDE s’était emparée du sujet, en recommandant notamment : « L’éducation financière doit commencer à l’école. La population doit être formée aux questions financières à un stade aussi précoce que possible dans la vie ». En 2007, c’était au tour de la Commission Européenne de s’exprimer sur le sujet : « Les consommateurs doivent bénéficier d’une éducation en matière économique et financière dès que possible à partir de l’âge scolaire. Les autorités nationales devraient envisager de faire de l’éducation financière une matière obligatoire des programmes scolaires. » 15 ans plus tard, force est de constater que peu de choses ont changé. En créant du matériel pédagogique permettant aux établissements volontaires de dispenser une éducation financière dans les classes, et en instaurant une journée officielle de l’éducation financière au niveau national, L’Espagne fait partie des bons élèves. L’Italie a également développé des programmes pour ses élèves, du primaire au secondaire. D’autres pays, comme la France, l’Allemagne, l’Autriche ou la Pologne, ont lancé des initiatives à destination du grand public, mais à la portée plus incertaine.

Malgré la prise de conscience relative du problème par les Etats, il risque de s’écouler encore un certain temps avant que les mesures prises en faveur de l’éducation financière ne fassent effet. Que faire en attendant ?

Education financière : quel rôle pour les banques ?

A moins de programmes très ambitieux déployés rapidement, l’éducation financière des Européens ne va pas s’améliorer du jour au lendemain. Or, la question des taux d’intérêt bas nécessite une action rapide, pour renouer avec la rentabilité. Il est urgent d’agir.

Traditionnellement, l’éducation financière reposait sur les connaissances des conseillers et en la confiance qu’ils inspiraient aux clients. Cependant, avec l’avènement des néo-banques et des robo-adviser, les jeunes générations se tournent de moins en moins vers leurs conseillers bancaires. Dans ce contexte, il convient de se réinventer en s’appuyant sur le digital. Parmi les bonnes pratiques, citons :

  • Les modules de e-learning, à condition qu’ils soient bien conçus
  • L’envoi de documentation, en compléments d’autres actions digitales
  • L’exemple de la fintech Juicy qui a lancé une marketplace de projets d’investissement pour gamifier et vulgariser l’investissement
  • L’initiative de la Banque de France avec la création des portails d’informationsfr pour le grand public et mesquestionsdentrepreneur.fr pour les professionnels
  • L’application mobile FinQuiz lancée par l’AMF, un QCM digital pour apprendre des notions financières
  • L’application de e-learning gamifiée Zogo Finance et le site visant à faciliter l’investissement Robinhood, mais qui s’adressent plutôt à la génération Z
  • L’offre de Xaalys pour les adolescents de 12 à 17 ans, qui comprend une carte de paiement, un RIB et une application pour enseigner aux adolescents la valeur de l’argent « de façon simple et amusante », sous le contrôle des parents.

On observe que les initiatives les plus intéressantes s’adressent principalement aux adolescents et jeunes adultes. C’est bien, car les parents y auront recours pour se donner en quelque sorte bonne conscience, mais il faut pouvoir s’adresser à tous les investisseurs. Rappelons par ailleurs qu’il s’agit d’une obligation réglementaire… Si un client ne comprend pas un produit financier, la réglementation européenne interdit de lui vendre ce produit (MiFID). Face à la proportion d’Européens qui déclarent avoir une faible culture financière, il y a là un potentiel immense qu’il est dommage ne pas exploiter !

EDUprofiler : un outil innovant pour agir rapidement sur l’éducation financière de vos clients

Si les Européens n’investissent pas dans autre chose que des fonds euros, c’est parce qu’ils n’y connaissent rien. Pour répondre à ce problème, Neuroprofiler a mis au point un EDUprofiler : un e-learning ludique pour aider vos clients à mieux comprendre les produits financiers. Basé sur la gamification et la finance comportementale, EDUprofiler se présente sous la forme d’un jeu d’investissement, ludique et engageant. Cet outil innovant vous permet d’augmenter la vente de vos produits complexes, en aidant les investisseurs à en comprendre les mécanismes financiers sous-jacents. L’application permet ensuite de recommander les produits les plus adaptés en fonction du profil de risque. De cette façon, il est possible d’être en parfaite conformité avec la réglementation MiFIDII, car vous avez l’assurance que vos clients ont compris les enjeux relatifs à l’investissement.

Avec EDUprofiler, vous êtes en mesure d’éduquer la nouvelle génération de clients afin de préparer l’avenir. En leur donnant la possibilité de découvrir le monde de l’investissement de façon ludique, vous vous assurez de leur fidélité sur le long terme. Une solution simple et rapide pour agir concrètement sur le manque de connaissances financières de vos clients. Demandez une démo !