L’importance de l’éducation financière et le manque de connaissances financières
Dans un monde incertain, avoir une bonne gestion de ses finance devient une nécessité pour tous les épargnants afin de garantir leur bien-être financier. Néanmoins, le manque d’éducation financière reste important dans la plupart des pays, y compris dans les pays riches d’Europe ou d’Amérique du Nord.
La tendance des données américaines montre que les connaissances des américains en matière de finances personnelles ont même diminué.
D’après l’enquête nationale sur les capacités financières des entreprises réalisée en 2020, seuls 43 % des Américains ont des connaissances financières et sont capables de répondre à des questions sur les concepts financiers de base tels que le crédit, l’inflation et le budget.
La situation n’est pas particulièrement meilleure dans d’autres pays.
En France, les résultats d’une enquête du CREDOC sur les compétences financières des investisseurs français montrent que seule une personne sur deux sait que 100 € investis à 2% par an conduisent à un capital de 102 € après un an. Une personne sur quatre parvient à trouver, dans une liste de trois réponses possibles, la définition d’une obligation. Seuls 45% savent ce qu’est un fonds commun de placement et 52% connaissent le principe d’un dividende.
Ce manque d’éducation financière accroît les inégalités. Ces études montrent qu’il est corrélé au sexe (les femmes ont moins d’éducation financière que les hommes) et aux ressources financières.
Mais qu’entendons nous exactement par « éducation financière » ?
Qu’est-ce que l’éducation financière ?
L’éducation financière a été définie de plusieurs manières par les institutions internationales et les chercheurs sur le sujet.
Tout d’abord, une distinction peut être faite entre l’éducation financière et la financial literacy.
La financial literacy implique à la fois de posséder des connaissances financières et de les appliquer à ses finances personnelles, tandis que l’éducation financière fait davantage référence aux connaissances financières elles-mêmes.
L’OCDE, par exemple, définit la financial literacy comme étant non seulement la connaissance et la compréhension des concepts et risques financiers de base, mais aussi les compétences, la motivation et la confiance nécessaires pour appliquer ces connaissances à des décisions financières.
Sous division du concept d’éducation financière
Par ailleurs, l’éducation financière peut être sous-divisé en budgétisation, gestion de l’argent aux investissements et à l’économie.
Exemple de définitions
Voici la définition utilisée par les régulateurs européens (EIOPA, EBA et ESMA) lors de leur conférence de mars 2022 sur le bien-être financier.
L’éducation financière est définie selon 5 piliers :
- Gagner de l’argent : salaire, revenus divers (immobilier…), comptes bancaires.
- Dépenses : comment gérer les achats importants et quel est le montant maximum à dépenser en fonction du revenu mensuel adéquat disponible ? (carte de crédit, capacité financière…)
- Epargner et investir : épargner, si possible, une partie de ses revenus mensuels afin de se constituer une stabilité financière. Et idéalement investir à travers des produits financiers adaptés permettant de faire fructifier l’épargne.
- Emprunts et gestion des dettes : comment emprunter de l’argent judicieusement et éviter les prêts toxiques à taux d’intérêt élevé pour diminuer le stress financier ?
- Protéger : toujours veiller à ce que la situation financière soit (autant que possible) sécurisée en contractant des assurances appropriées.
Selon Investopedia, l’éducation financière est « la capacité de comprendre et d’utiliser efficacement diverses compétences financières, notamment la gestion des finances personnelles, l’établissement d’un budget et l’investissement ».
Selon la Commission pour l’éducation et la financial literacy du Trésor américain, elle est définie comme « la capacité d’utiliser les connaissances et les compétences pour gérer efficacement les ressources financières afin de jouir d’un bien-être financier tout au long de sa vie ».