Les investisseurs particuliers en France, une espèce en voie d’apparition ?

L’AMF (Autorité des Marchés Financiers) a publié cette semaine de mars 2023 une étude qui indique l’apparition d’une activité croissante des investisseurs particuliers en France en 2022.

Lisez la suite pour découvrir tous les faits intéressants.

2,1 % de la population et beaucoup d’hommes…

En 2022, les investisseurs particuliers représentaient l’énorme proportion…de 2,1% de la population française. Entre 2019 et 2022, on est passé de 1,15 à 1,43 M d’investisseurs actifs. Cela est certes une augmentation mais dans des proportions…raisonnables !!!

La proportion des hommes est beaucoup plus importante. 70% versus 30%

En comparaison, la proportion d’investisseurs particuliers en Europe fluctuerait autour de 4% (Source : Eurofi – février 2022) mais plus de 20 % aux Etats-Unis. Le chiffre tangenterait les 35% en Finlande.

Des investisseurs de plus en plus jeunes

Depuis 2020, on assiste selon l’étude de l’AMF à une forte croissance des investisseurs de moins de 35 ans.

Le nombre d’opérations par an croît avec l’âge jusqu’à 54 ans puis décroît ensuite. Il reste toutefois modeste avec 2 à 3 transactions en moyenne par an. Le nombre est un peu plus élevé pour les investisseurs hommes.

Un fort appétit pour les actions

En très grande majorité (78%), les transactions portent sur les actions, suivies par les ETFs et les instruments complexes. Le mythe du boursicoteur persiste donc.

Les obligations qui sont pourtant une forme d’investissement moins risquée n’arrivent qu’en 4ème position. La persistance des taux bas durant la période n’est y sûrement pas pour rien.

Quatre enseignements intéressants pour l’éducation financière

Malgré ces chiffres indiquant la constitution d’une espèce en voie d’apparition, la part des investisseurs particuliers en France reste extrêmement faible par rapport à l’Europe. La faiblesse de ce chiffre comporte plusieurs raisons mais le manque de culture financière et d’intérêt pour ces sujets y jouent sûrement un rôle. L’éducation financière se révèle donc plus que jamais nécessaire.

Paradoxalement, le produit financier le plus utilisé est aussi l’un des plus risqués, l’action. Là aussi, une meilleure formation des futurs investisseurs pourrait être bénéfique.

Le fait que la proportion de jeunes investisseurs augmente est encourageant. Les nouvelles formules de courtage en ligne jouent très certainement un rôle. L’éducation financière doit aussi concerner cette population. On sait que leur besoin et surtout leur façon d’apprendre sont différents. La gamification est plus que jamais nécessaire.

Enfin, l’égalité femmes/hommes n’a pas non plus franchi la frontière de l’investissement. Là aussi, une éducation financière personnalisée peut jouer un rôle positif.

Aujourd’hui plus que jamais, les investisseurs ont besoin d’une éducation financière solide qui leur permette de prendre de meilleures décisions, mieux adaptées à leurs préférences. N’hésitez pas à découvrir l’EduProfiler, notre plateforme d’éducation financière gamifiée.