En 2008, la Banque mondiale émettait l’une des toutes premières obligations vertes de l’histoire. Depuis, l’engouement pour la finance verte n’a cessé de s’accentuer, dopé par la COP 21 et l’Accord de Paris. De plus en plus d’investisseurs cherchent à contribuer à l’accélération de la transition énergétique, en finançant des projets et des entreprises avec un impact positif pour la planète et la société. ISR, ESG, green bonds… La finance durable recouvre différentes notions, qu’il est temps d’expliciter.
ISR : qu’est-ce que l’investissement socialement responsable ?
L’ISR donne la possibilité aux épargnants d’investir dans des produits financiers prenant en compte, en plus des critères financiers, des critères extra-financiers de type ESG ; environnementaux, sociaux et de gouvernance.
Généralement, les fonds ISR concernent les actions et obligations cotées, mais selon certaines modalités, ils peuvent également concerner l’immobilier ou le capital-investissement.
En donnant la possibilité aux investisseurs de participer au financement d’entités publiques et privées contribuant au développement durable, l’ISR permet de satisfaire les attentes des épargnants à la recherche de sens. Ce type de placement socialement responsable permet en effet de conjuguer performance économique et impact social et environnemental.
ISR : quels labels ?
Pour aider les investisseurs à reconnaître les fonds ISR, deux labels existent en France. Ils ne garantissent cependant pas la performance financière du fonds.
Label ISR, Investissement Socialement Responsable
Attribué au terme d’un processus strict de labellisation, conduit par des organismes indépendants (Afnor Certification, EY France et Deloitte), le Label ISR s’affiche comme un repère pour les épargnants souhaitant contribuer à une économie plus durable. Créé par le Ministère de l’Economie et des Finances en 2015, le Label ISR est attribué aux fonds qui investissent dans des entreprises aux pratiques responsables, au regard des critères ESG.
Label Greenfin
Autrefois nommé label TEEC (Transition énergétique et écologique pour le climat), le label Greenfin est attribué aux fonds investissant dans l’économie verte, tout en excluant les entreprises qui opèrent dans le nucléaire ou les énergies fossiles. Il a été créé par le ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la mer, en 2015, et s’adresse aux acteurs financiers agissant dans l’intérêt du bien commun, grâce à des pratiques durables et transparentes. Le label Greenfin est délivré par un panel d’experts : Novethic, EY France et Afnor certification.
Les fonds ISR sont-ils nécessairement verts ?
Pas forcément. En dehors des labels précédemment cités, un établissement financier peut construire son fonds ISR selon 3 stratégies différentes :
- L’approche « best in class » qui consiste à sélectionner les entreprises les plus éco-responsables de leur secteur d’activité. Cette approche prend en compte les entreprises répondant au mieux aux critères ESG.
- L’approche dite de l’exclusion qui vise à exclure des secteurs jugés non éthiques ou incompatibles avec l’environnement : armement, tabac, extraction d’énergies fossiles…
- L’approche thématique qui donne la possibilité d’investir uniquement dans des secteurs d’activité ayant un impact direct sur l’environnement, tel que le secteur des énergies renouvelables. On parle alors de fonds verts.
Les fonds bas carbone
De nombreux établissements financiers proposent désormais des fonds « bas carbone », qui appartiennent à la catégorie des fonds verts. Ces portefeuilles d’investissements comportent généralement des sociétés produisant des émissions de gaz à effet de serre plus faibles que les références de marché et/ou s’engageant à réduire ces émissions dans le temps.
Green bonds : les obligations vertes comme outils de la finance verte
Projet vert en faveur des énergies renouvelables, des véhicules propres, de l’efficacité énergétique… Une obligation verte désigne un emprunt émis sur le marché par une entreprise, une collectivité locale ou une organisation internationale, pour financer un projet contribuant à la transition écologique. A la différence d’une obligation classique, le green bond doit comporter un reporting détaillé sur les investissements financés, en précisant le caractère vert du projet.
ESG : que désignent les critères ESG ?
Reconnu à l’international, le sigle ESG est utilisé par la communauté financière pour qualifier les critères Environnementaux, Sociaux et Gouvernance. Ces trois critères constituent les piliers de l’analyse extra-financière et sont donc utilisés pour définir si un investissement est socialement responsable ou non. Dans le détail :
ESG : critère environnemental
Gestion des déchets, réduction des émissions de gaz à effet de serre, consommation d’électricité, prévention des risques environnementaux… Les critères environnementaux portent sur la façon dont les entreprises font face aux défis environnementaux.
ESG : critère social
Les critères sociaux évaluent la manière dont une entreprise traite les personnes : dialogue social, conditions de travail, prévention des accidents, formation du personnel, diversité et égalité des chances… Et ce, en prenant en compte l’ensemble de la chaîne de sous-traitance.
ESG : critère de gouvernance
Indépendance du conseil d’administration, présence d’un comité de vérification des comptes, transparence de la rémunération des dirigeants, structure de gestion, féminisation du conseil d’administration… Les critères de gouvernance cherchent à mesurer la manière dont les entreprises sont dirigées, dans un objectif notamment de lutte contre la corruption.
La philosophie de l’ESG est simple : les entreprises ont plus de chance de générer des performances solides en créant de la valeur pour l’ensemble des parties prenantes, – employés, clients, fournisseurs, société et planète -, plutôt qu’en se concentrant uniquement sur leurs propres profits.
Economie verte : comment prendre en compte les préférences ESG des épargnants ?
La finance verte représente une formidable opportunité pour les établissements financiers de dynamiser leurs ventes. Pour répondre aux nouvelles aspirations des investisseurs, – et être conforme à la réglementation MiFID II -, vous devez vous équiper d’outils adéquats pour évaluer les préférences ESG de vos clients. Il s’agit de savoir précisément dans quel domaine l’investisseur souhaite avoir un impact, s’il a une préférence entre les critères E, S ou G, mais également d’évaluer dans quelle mesure il est prêt à sacrifier de la rentabilité ou s’il souhaite exclure certaines activités de son portefeuille. En somme, il convient d’établir son profil ESG, au travers d’une importante série de questions !
Pour accompagner les établissements financiers dans cette tâche, la start-up de finance comportementale Neuroprofiler a mis au point InvestProfiler: un questionnaire ludique et interactif, capable de capturer avec précision l’appétence pour la finance durable et les préférences ESG des particuliers. A l’issue de ce parcours basé sur les principes de la gamification, l’algorithme de finance comportementale associé permet de sélectionner les produits ESG les plus adaptés au profil du répondant. Ainsi, l’utilisation d’InvestProfiler permet de bénéficier en moyenne d’un taux de conversion des clients de fonds euros en UC de 10% et donc de dynamiser vos ventes. L’idée vous paraît intéressante ? Contactez-nous pour bénéficier d’une démonstration gratuite de l’outil.