L’effet de halo est un biais cognitif qui se produit lorsqu’une impression générale positive ou négative d’une personne, d’un objet ou d’une entreprise influence notre jugement sur des caractéristiques spécifiques de cette personne, de cet objet ou de cette entreprise. En d’autres termes, lorsque nous avons une opinion favorable d’une personne ou d’un objet, nous avons tendance à percevoir ses traits spécifiques sous un jour positif, et vice versa.
Ce biais cognitif a fait l’objet de plusieurs études académiques. Nous en résumons trois dans cet article.
« Une erreur constante dans les évaluations psychologiques » par Thorndike en 1920
La première étude sur l’effet de halo a été réalisée par Thorndike en 1920 et s’intitulait « A constant error in psychological ratings » (Une erreur constante dans les évaluations psychologiques). Dans cette étude, il était demandé à des officiers de l’armée d’évaluer les qualités personnelles de leurs subordonnés.
Au cours de son analyse, Thorndike a présenté aux participants divers traits de personnalité, tels que « intelligent », « honnête » et « gentil », en leur demandant d’évaluer plusieurs individus sur la base des descriptions données.
Chaque personne était décrite comme ayant une apparence physique soit attrayante, soit peu attrayante.
Les résultats ont révélé que les participants avaient tendance à attribuer des traits de personnalité positifs aux personnes ayant une apparence physique attrayante, tandis que celles ayant une apparence physique peu attrayante étaient associées à des traits de personnalité négatifs.
Cette étude a été essentielle car elle a été la première à mettre en évidence l’effet de halo et à démontrer son impact sur les évaluations psychologiques. Elle a ouvert la voie à de nombreuses autres recherches sur ce thème, qui ont permis de mieux comprendre ce biais cognitif et de proposer des moyens de le corriger.
« Ce qui est beau est bon » par Dion, Berscheid et Walster en 1972
Une autre étude a été menée par Dion, Berscheid et Walster en 1972, intitulée « Ce qui est beau est bon ».
Dans cette étude, les experts ont fait participer des hommes à une analyse de rencontres amoureuses. Les experts
Les experts leur ont montré des photos de femmes, classées selon leur apparence physique : belles, ordinaires ou peu attirantes.
peu attrayantes.
Les participants ont été invités à évaluer chaque femme sur la base de plusieurs critères, tels que l’intelligence, la gentillesse, l’honnêteté, la moralité et la capacité à réussir dans la vie. Les résultats ont montré que les femmes jugées belles étaient évaluées plus positivement sur tous les critères que les femmes jugées peu attrayantes.
En outre, les participants ont également été invités à interagir avec une femme de leur choix. Les femmes présentées comme belles ont reçu plus de propositions de rendez-vous que les femmes présentées comme peu attrayantes.
Cette analyse a mis en évidence l’importance de l’effet de halo dans les interactions sociales et a démontré que les jugements sociaux peuvent être influencés par l’apparence physique. Cependant, cette étude a été critiquée pour son manque de diversité dans les échantillons utilisés et pour sa focalisation sur la perception masculine de l’apparence féminine.
« L’effet de l’attractivité physique sur les attentes des enseignants » par Clifford et Walster en 1973
Cette étude a été réalisée par Clifford et Walster en 1973, elle s’intitule « The effect of physical
sur les attentes des enseignants ». Son objectif principal était d’examiner l’effet de halo dans un contexte éducatif. Pour ce faire, les chercheurs ont montré des photos de visages d’élèves à six enseignants de deux écoles différentes, qui ont ensuite évalué leur potentiel académique.
Les résultats de l’étude ont montré que les enseignants avaient des attentes plus élevées à l’égard des élèves qu’ils jugeaient
physiquement attrayants, quel que soit leur potentiel scolaire réel. En outre, les enseignants passaient plus de temps à interagir avec les élèves qu’ils considéraient comme attirants.
Cette étude démontre l’existence d’un effet de halo dans le contexte scolaire, les attentes et le traitement des élèves par les enseignants dépendant de leur attrait physique.