Le manque d’éducation financière des Européens
Malgré une réelle prise de conscience des régulateurs et des institutions internationales ces dernières années, le faible niveau d’éducation financière des Européens reste préoccupant. Est-ce que l’apprentissage multimédia permettrait d’inverser cette tendance ?
Selon une enquête 2021 de la Banque de France , 69% des Français jugent leurs connaissances moyennes ou faibles sur les questions financières.
Une proportion similaire à celle observée dans les autres pays de l’OCDE et trouvée dans d’autres études, comme celle de l’association Possible Finance en 2021 .
70% des adultes ne maîtrisent pas les concepts basiques de finance. Ce pourcentage atteint même 75% chez les Millenials.
Etude 2021 de l’association Possible Finance
Les résultats d’une enquête du CREDOC sur la culture financière des Français viennent renforcer ce constat :
- Seule une personne sur deux sait que 100€ placés à 2% par an conduisent à un capital de 102€ au bout de un an.
- Une personne sur quatre parvient à trouver, dans une liste de trois réponses possibles, la définition d’un obligation.
- Seulement 45% savent ce qu’est un fonds commun de placement et 52% connaissent les principes d’un dividende.
Comment donner envie aux particuliers de s’éduquer en finance ?
Dans un tel contexte, comment donner envie aux particuliers de se former à la finance? La tâche n’est pas aisée. La finance jouit en Europe d’une mauvaise réputation. Elle est perçue comme peu éthique, complexe et risquée. Par ailleurs, moins confiante dans leur conseiller financier, la nouvelle génération aspire à se former en autonomie. Elle attend une formation ludique, simple et rapide.
Le support d’apprentissage multimédia, via du mobile learning, apparaît ainsi comme le mode d’apprentissage le plus adapté à l’éducation financière de cette nouvelle génération.
Néanmoins, contrairement à un cours traditionnel, ce dernier est également source de nombreuses distractions. Appels, notifications, animations… l’apprentissage via un téléphone portable comporte des contraintes bien différentes de la formation classique en présentiel.
Comment s’assurer de son efficacité ?
Les études en sciences cognitives et en sciences pédagogiques apportent un éclairage académique à cette problématique.
Apprentissage multimédia et sciences cognitives
Richard Mayer, professeur à l’université de Californie, est un des spécialistes du e-learning. Au cours de ses recherches, ce dernier a pu définir un certains nombre de principes à respecter pour assurer un apprentissage en ligne efficace. Nous donnons ci-dessous quelques exemples:
L’effet de redondance et le principe des deux canaux
La cognition humaine possède deux canaux différents pour traiter, d’un côté, les informations auditives verbales (canal auditif) et de l’autre, les informations picturales et visuelles (canal visuel). Chaque canal a une capacité de stockage et de traitement limitée.
Utiliser une combinaison simple mot-image ou image-son permet de faciliter le traitement de l’information.
Par contre, avoir un texte et une image sans lien logique va créer une surcharge cognitive. De manière plus générale, il est important de supprimer toutes les informations non essentielles pour se concentrer sur un élément spécifique du contenu pédagogique (principe de cohérence).
Le principe de modalité
Il est préférable d’utiliser un commentaire oral plutôt qu’un information écrite, ceci afin d’éviter la saturation visuelle chez l’apprenant (ex : il faut éviter l’utilisation de légendes sous le schéma).
Le principe de contiguïté spatiale
Des informations présentées physiquement proches sont plus faciles à apprendre. La proximité des mots et des illustrations aide l’apprenant.
La contiguïté temporelle
En lien avec la proximité spatiale, le fait de renforcer la proximité dans le temps aide l’apprenant à mieux traiter les informations.
Le principe de personnalisation
L’utilisation d’un style plus informel et personnel permet à l’apprenant de se sentir plus concerné.
Interactivité
L’éducation financière est plus efficace lorsque l’apprenant est impliqué et peut interagir avec l’application mobile. Il est important que ce dernier puisse contrôler son rythme d’apprentissage et puisse apprendre de manière active, via des exercices et des jeux. Par ailleurs, il est préférable de fragmenter les contenus à voir. Il est préférable d’avoir 5 vidéos de 3 minutes qu’une vidéo de 15 minutes.
Une solution adapté aux investisseurs individuels
Utilisant ces éléments d’apprentissage multimédia de gamification, l’EduProfiler se présente comme une application d’éducation destinée aux clients des institutions financières cherchant à acquérir des connaissances pour comprendre les mécanismes des produits d’investissement. Bien que son contenu soit personnalisable en fonction de l’institution financière, le contenu par défaut couvre des concepts de base tels que les actions, les obligations ou les fonds, mais aborde également des concepts plus complexes tels que les crypto-actifs, les produits dérivés ou les produits structurés.
Bien sûr, la valeur de cet outil est évidente en terme de conformité aux règlementations telles que DDA, MIFIDII, LSFin pour les assureurs, les banques ou les gestionnaires d’actifs.
Cependant, une composante essentielle est sa valeur en tant que levier marketing. SI vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter ou à prendre directement rendez-vous pour une démonstation.
Ressources
Brame, C. J. (2016). Effective Educational Videos: Principles and Guidelines for Maximizing Student Learning from Video Content. Life Science Education, 15(6), 1-6.
Mayer, R. E. (2010). Applying the science of learning to medical education. MEDICAL EDUCATION, 44, 543-549.
Mayer, R. E., & Moreno, R. (2003). Nine Ways to Reduce Cognitive Load in Multimedia Learning. EDUCATIONAL PSYCHOLOGIST, 38(1), 43-52.