En date du 12 octobre, l’ESMA a présenté son programme de travail pour les années 2023 à 2028.
Ayant maintenant à sa tête une nouvelle Présidente et une nouvelle Directrice Générale, l’ESMA ne pouvait pas décevoir avec ce programme.
Le moins que l’on puisse dire est que ce dernier n’est pas en totale rupture avec le précédent…ce qui semble somme toute logique car le mandat de l’ESMA n’a pas connu de transformation notable cette dernière année. Ses pouvoirs et ses ressources continuent toutefois de s’étendre et le programme de travail fait de même.
Le nouvel accent mis sur le traitement des données semble très pertinent et sera indubitablement bienvenu par tous les acteurs des marchés financiers, notamment ceux qui ne cessent de devoir répondre à de nouvelles obligations de reporting.
Dans le domaine de la protection des investisseurs particuliers, domaine qui intéresse tout particulièrement Neuroprofiler, on ne peut pas parler de révolution.
ESMA vise certes un plus grand engagement avec ces derniers et détaille un certain nombre de priorités.
- leur garantir un accès à une information claire, fiable et compréhensible en réduisant la taille et la complexité de cette dernière et en simplifiant la documentation produit
- contribuer à la mise en place de label produits simplifiant le choix de ces investisseurs
- augmenter l’utilisation des tests consommateurs lors de la mise en place de nouvelles politiques ou réglementations.
S’y ajoute un point qui en fera sourire certains: se concentrer sur le coût et la qualité du conseil en investissement en s’assurant notamment de la qualité de la formation des conseillers en investissement.
Est-ce à dire que les cordonniers ne seraient pas les mieux chaussés?
Chez Neuroprofiler, nous sommes intimement convaincus que le sujet de la formation des investisseurs mais aussi des conseillers qui interagissent avec ces investisseurs est absolument crucial.
Particulièrement dans des pays où la tradition est plutôt à la banque universelle comme la France, la tâche du conseiller est rendue particulièrement difficile par le nombre et l’hétérogénéité des produits qu’il doit vendre. De plus, les réseaux de distribution bancaire subissant une forte pression déflationniste sur leurs coûts de fonctionnement du fait de la faiblesse jusqu’à une période récente des taux d’intérêts et de l’importance des investissements informatiques, la formation des conseillers bancaires semble avoir été laissée un peu de côté.
Au-delà de la formation des conseillers, c’est aussi la formation des clients qui est fondamentale. Dans ce domaine, le programme de l’ESMA reste plus timide. On sent bien que c’est un domaine compliqué ou l’interaction entre une agence européenne et des autorités de tutelle nationale plus proche des clients finaux peut encore être optimisée.
Devant ce besoin criant de formation des conseillers et des clients, et la timidité du programme de l’autorité européenne en charge de ces questions, nous pensons chez Neuroprofiler que notre nouveau module d’éducation financière, EduProfiler tombe absolument à pic.