Ces dernières années, l’investissement responsable a connu un tel essor qu’il est devenu difficile pour les sociétés de gestion de ne pas intégrer de critères ESG dans leur politique d’investissement. Mais entre les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, quels sont les axes plébiscités par les investisseurs ? Préfèrent-ils agir pour limiter le réchauffement climatique ou pour protéger la biodiversité ? Sont-ils plus sensibles à la préservation des ressources marines ou par l’économie circulaire et la défense des minorités ?
Dans un contexte réglementaire toujours plus vigilant quant au respect des préférences des investisseurs, les asset managers ont un rôle de premier plan à jouer pour concevoir des produits adaptés aux attentes de leurs clients. Explications.
Investissement responsable : une tendance durable et croissante
Les produits ESG ont connu un succès croissant ces dernières années. Entre 2015 et 2020, le volume total des émissions d’obligations durables en Europe a été multiplié par 18, passant de 26 milliards d’euros fin 2015 à 476 milliards d’euros fin 2020.
Cette tendance fut largement accélérée par la crise du Covid. L’EFAMA, l’association européenne de l’asset management, constate une augmentation des actifs des obligations durables à 707 milliards d’euros au cours des 10 premiers mois de 2021[1].
La réponse de la politique budgétaire à la pandémie de Covid-19 a en effet entraîné une hausse significative des émissions d’obligations vertes, ce qui a encore accru la liquidité et la profondeur du marché, le rendant plus attractif pour les investisseurs. Sans compter que de plus en plus d’encours gérés dans le cadre de mandats dédiés pour des investisseurs institutionnels font également l’objet d’approches extra-financières.
Ainsi, les considérations éthiques sont de plus en plus remplacées par des arguments financiers pour promouvoir la vente de produits ESG. Les entreprises les plus vertueuses en termes d’ESG ont en effet dégagé de meilleures performances pendant la crise sanitaire. De façon plus générale, la prise en compte des risques extra-financiers permettrait de limiter les pertes lors des crises.
Soucieux de donner du sens à leurs investissements, les particuliers sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l’investissement responsable, là où les investisseurs institutionnels ont déjà ouvert la voie. Pour répondre à cette demande toujours plus pressante, les assets managers doivent faire face à un défi réglementaire conséquent.
Asset management : un cadre réglementaire contraignant
La réglementation européenne sur l’évaluation des préférences en matière de durabilité sous MiFDII, dont un premier guide d’orientation a été publié en janvier dernier, impose aux gérants de fonds de fournir des informations très précises sur les produits financiers (alignement à la taxonomie, PAI, alignement avec la définition SFDR de la finance durable…).
Cette information est aujourd’hui très délicate à obtenir (ex : évaluer l’impact d’une entreprise sur la biodiversité ou sur l’économie circulaire).
Le second défi sera de créer des produits ESG en ligne avec les préférences en matière de durabilité des clients collectées dans le cadre de la nouvelle règlementation.
En effet, si nous nous en tenons aux orientations actuelles de l’ESMA, un client pourrait exiger un niveau d’alignement à la taxonomie de 100%. Aujourd’hui, il est difficile de trouver des produits ESG avec un alignement taxonomique supérieure à 20%…
Ainsi, l’enjeu pour les gérants de fonds n’est pas d’aller chercher une appétence exotique des investisseurs, mais bien de concevoir des produits correspondant au cadre réglementaire.
Problème : si la réglementation sur les produits ESG, – truffée de termes techniques et incompréhensibles pour le commun des mortels -, n’offre aucune liberté sur les thématiques à aborder, il n’en reste pas moins que les attentes des investisseurs portent sur des sujets précis et variés.
L’appétence pour les produits ESG est bien là, mais il faut que l’offre soit intelligible et accessible. Dès lors, le défi pour les assets managers consiste à pouvoir réconcilier les attentes des investisseurs avec l’offre de produits existants, conformes à MiFID II. En somme, il s’agit de pouvoir réconcilier le respect de la réglementation avec la compréhension marketing et psychologique des clients. Pour ce faire, les asset managers ont besoin de s’appuyer sur des outils adaptés.
InvestProfiler : un outil pour rendre ludique la capture des préférences ESG, pour ensuite vendre les bons produits financiers
Pour survivre dans le contexte actuel, les assets managers ont besoin de :
- Capturer les préférences ESG conformément à la réglementation MiFID II, sans que le questionnaire soit indigeste pour les potentiels investisseurs
- Faire le lien entre les préférences des investisseurs et les produits ESG disponibles sur le marché, en s’affranchissant de la complexité imposée par la réglementation
Pour répondre à cette problématique, la start-up Neuroprofiler a mis au point InvestProfiler. Cet outil unique, basé sur les principes de la gamification et de la finance comportementale, permet de sonder les attentes de vos clients finaux en matière d’ESG, afin de vous aider à assurer le matching entre les produits ESG existants et leurs préférences. En utilisant InvestProfiler, les asset managers pourront mieux accompagner leurs clients institutionnels, qui pourront de leur côté vendre mieux et plus à leurs clients finaux. Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez-nous !
[1] https://www.efama.org/sites/default/files/files/Asset%20Management%20Report%202021_4.pdf