Biais cognitif : la procrastination

La procrastination est l’action ou l’habitude de retarder des activités ou des situations dont on devrait s’occuper, en les remplaçant par d’autres situations moins pertinentes que l’on trouve plus agréables.

« Les bonnes résolutions sont des tentatives inutiles d’interférer avec des lois scientifiques. Leur origine est la pure vanité. Leur résultat est le néant absolu. »

Oscar Wilde, Le Portrait de Dorian Gray

Rejoignez-moi dans ce petit exemple qui vous permettra de mieux comprendre ce terme.

Exemple de procrastination

Vous avez 10 000 euros sur votre compte bancaire. Vous savez que vous devez les investir pour en tirer profit.

Pourtant, vous ne le faites pas. Rien que l’idée de vous connecter sur votre application bancaire et de remplir le formulaire d’investissement vous fatigue. La procrastination est tellement humaine. Il est toujours préférable de faire les choses désagréables demain plutôt que tout de suite. La procrastination a néanmoins souvent des conséquences néfastes. Frais additionnels pour factures impayées, retraite insuffisante, agios… les exemples sont nombreux.

Comment pouvons-nous faire alors afin de limiter ce comportement ?

Dan Ariely, professeur d’économie comportementale à la Duke University, nous donne quelques conseils dans son livre Predictable Irrational.

Dans le but, d’étudier les mécanismes de la procrastination, le chercheur a mené une expérience avec ses propres étudiants. Afin de valider leur trimestre, les étudiants devaient rédiger un court mémoire.

Dans le premier cas, la deadline pour rendre le mémoire était fixée et non-négociable. Dans le second cas, les étudiants étaient libres de donner eux-même leur deadline. Annoncée à l’avance, cette dernière n’était ensuite pas négociable. Dans les deux cas, des pénalités s’appliquaient si les deadlines n’étaient pas respectées.

Résultats : Les deadlines furent bien plus respectées dans le premier cas que dans le second.

Conclusion : pour lutter contre la procrastination, il est plus performant de mettre en place des deadlines externes et non négociables que de respecter les deadlines que nous nous sommes fixées nous-mêmes.

Dan Ariely résume ces résultats dans cette courte vidéo.

Quel est le rôle des biais cognitifs dans la procrastination ?

Le biais cognitif de complexité peut nous amener à croire qu’une tâche ou un problème est plus difficile à résoudre qu’il ne l’est en réalité, ce qui nous incite à procrastiner ou à abandonner. Nous avons tendance à penser que seules les solutions compliquées à nos problèmes sont valables. Or, la clé pour surmonter ce fléau est la recherche de la simplification lorsque nous sommes confrontés à une situation que nous trouvons gênante.