Les investissements durables sont en pleine croissance aussi bien auprès des investisseurs professionnels que particuliers. Afin de promouvoir l’investissement ESG (Environnement, Social et bonne Gouvernance) et de limiter le risque de greenwashing, la Commission Européenne a développé un plan d’action détaillé sur la finance durable appelé MIFIDII.
Ce dernier vise à classifier les produits durables selon leur impact environnemental et à s’assurer que ces derniers soient recommandés aux particuliers, en ligne avec leurs préférences en matière de durabilité.
Ce plan d’action s’articule principalement autour de trois règlementations: la règlementation sur la taxonomie européenne, la règlementation SFDR et la directive MiFDII/DDA.
Cet article donne une vue d’ensemble des principaux éléments de cette nouvelle régulation.
Taxonomie
Une taxonomie verte a été déjà publiée en 2021 afin d’identifier les activités économiques durables. La taxonomie se compose de 6 catégories :
- L’atténuation du changement climatique
- L’adaptation au changement climatique
- La protection et la restauration de la biodiversité et des écosystèmes
- La prévention et le contrôle de la pollution
- Transition vers une économie circulaire (prévention des déchets et utilisation accrue de matières premières secondaires)
- Utilisation du durable et protection de l’eau et des ressources marines
Le même travail sera prochainement réalisé sur la composante sociale.
La plupart des produits financiers devront donc à l’avenir justifier de l’alignement de leurs activités à cette taxonomie.
En mettant en place des critères aussi précis, cette nouvelle régulation a pour but de donner aux investisseurs une plus grande transparence sur l’impact de leurs investissements.
Les trois nuances de vert
Avec la règlementation SFDR, la plupart des produits financiers de type fonds seront catégorisés en trois catégories:
- Article 6 (impact non défini)
- Article 8 (impacts positifs dans certains domaines sans exclure les impacts négatifs sur les autres)
- Article 9 (impacts positifs dans certains domaines avec aucun impact négatif sur les activités de la Taxonomie verte de l’UE)
L’évaluation des préférences ESG des clients
Ce plan d’action européen sur la finance durable affecte également le règlement MiFIDII.
Pour l’instant, MiFIDII exige d’évaluer le profil d’investissement des clients en recueillant des informations sur le client :
- Situation financière
- Connaissances et expériences financières
- Objectifs d’investissement
- Tolérance au risque
- Capacité de supporter les pertes
En plus de ces éléments, à partir de l’été 2002, le conseiller financier devra également évaluer les préférences ESG des clients.
Quels sont les challenges de ces nouvelles régulations européennes ESG ?
Défi 1, évaluer la durabilité des instruments financiers
Le premier challenge pour les institutions financières sera d’obtenir les données sur les produits financiers afin de les classifier selon les exigences du régulateur.
En fonction du type de produit, la tâche pourra être ardue. Par exemple, dans le domaine du private equity, il ne sera pas aisé d’analyser l’impact d’une PME sur des sujets aussi précis que la biodiversité ou l’économie circulaire.
Des fournisseurs de données comme Arabesque, Vigeo ou Sustainalytics se sont spécalisés sur ce premier volet.
Défi 2, Evaluer l’intérêt du client pour la durabilité
Une fois que les produits financiers sont analysés, le second défi pour les institutions financières est de faire concorder les produits financiers aux préférences ESG, en accord avec la nouvelle régulation MiFIDII.
Chez Neuroprofiler, nous proposons InvestProfiler afin de répondre à ce second défi.
InvestProfiler permet aux clients de découvrir leurs valeurs d’investissement à travers un jeu d’investissement basé sur la finance comportementale.
il offre un taux de prédiction de 95% et répond aux dernières exigences MiFIDII. A la fin du processus, un investissement durable approprié est recommandé.
Est- ce que la régulation européenne sur l’ESG va avoir un impact au-delà de l’Union Européenne ?
L’Union Européenne a été la première à avoir implanté une taxonomie verte et une obligation d’évaluation des préférences ESG. Néanmoins, l’intérêt croissant pour l’investissement durable est mondial.
Des régulations similaires sont ainsi en préparation dans d’autres pays, comme en Suisse ou en Grande Bretagne.
Aux Etats-Unis ou au Canada, mais également dans des organisations internationales comme l’IFC, des taxonomies vertes sont en préparation afin de promouvoir l’investissement responsable.