En tant qu’investisseur, vous avez trois options d’investissement pour le prochain semestre:
- Vous avez 500.000€ de manière certaine.
- Vous investissez dans des actions avec 50% de chances de gagner 1M € ou rien.
- Vous investissez dans un projet industriel sur lequel vous avez très peu d’informations, sauf que vous pouvez gagner 1M€ si c’est une réussite, ou rien sinon.
Que choisissez-vous ?
La plupart des investisseurs choisissent l’option 1 par sécurité, puis l’option 2. Ils préfèrent éviter l’option 3.
Pourquoi ? Car la plupart des investisseurs essayent autant que possible d’éviter l’incertitude dans leurs investissements.
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- Option 1 : l’option de sécurité
La première option est facile à comprendre. On sait de manière certaine que l’on gagne 500.000€.
- Option 2 : l’option risqué
L’investissement est risqué. Sur la base des théories financières traditionnelles, un investisseur « rationnel » calculera le rendement attendu de cet investissement (50 % X 1 million d’euros = 500 000 euros) et, s’il est neutre vis-à-vis du risque, sera indifférent entre les options 1 et 2.
En pratique, la plupart des investisseurs ont une aversion vis-à-vis du risque et choisirons l’option 1 par sécurité.
Ce premier biais s’appelle le biais d’aversion au risque.
- Option 3 : l’option d’ambiguïté
Dans cette option 3, la probabilité de gagner est inconnue. Pour un investisseur rationnel et neutre face au risque, la situation est équivalente aux deux premières options puisque le retour attendu est de 500.000€ dans les trois situations.
Néanmoins, la plupart des investisseurs seront plus à l’aise avec l’option 2 qu’avec l’option 3, puisque l’on connaît la probabilité dans l’option 2 et pas dans l’option 3. Le niveau d’incertitude est donc plus fort dans l’option 3.
Ce second biais fait référence à notre ambiguïté à l’aversion. Nous préférons éviter les décisions dont les probabilités de succès sont inconnues.
Références :
Prospect theory, for risk and ambiguity (2011), Wakker
Abdellaoui, M., Baillon, A., Placido, L., & Wakker, P. (2009). The rich domain of uncertainty. American Economic Review.