Biais cognitif : Biais de familiarité

Préférez-vous miser sur la chute du Dow Jones ou du CAC40 le premier septembre prochain ?

Ces questions ont été posées à des étudiants en MBA et à des professionnels de la finance en France et aux États-Unis.

Sans surprise, la plupart des Américains préfèrent investir sur le Dow Jones et les Français investir sur le CAC40. Néanmoins, l’incohérence apparaît lorsque la question inverse est posée: « Préférez vous investir sur la croissance du Dow Jones ou celle du CAC40 le premier septembre prochain ? » En effet, dans ce cas contraire, les réponses des investisseurs restent les mêmes.

La plupart des Américains préfèrent investir sur le Dow Jones… et les Français sur le CAC40.

Le biais de familiarité nous fait investir dans quelque chose de connu et de familier, quitte à y perdre en rentabilité.

Ce biais cognitif a été particulièrement étudié pour son impact sur les marchés financiers. Les investisseurs professionnels sont en effet très sensibles à ce biais cognitif, presque autant que les investisseurs particuliers, avec des conséquences importantes sur la valorisation de certaines sociétés.

Références :
Prospect Theory, for risk and ambiguity, Wakker (2011)
Coeurdacier, N., & Gourinchas, P. O. (2011). When bonds matter: home bias in goods and assets (No. w17560). National Bureau of Economic Research.
Abdellaoui, M., Baillon, A., Placido, L., & Wakker, P. (2009). The rich domain of uncertainty. American Economic Review.Psychology of investing, John Nofsinger, 2004
Coval, J. D., & Moskowitz, T. J. (1999). Home bias at home: Local equity preference in domestic portfolios. The Journal of Finance, 54(6), 2045-2073;